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Guy-Michel Carbou

21 Janvier 2018, 10:55 sur https://www.facebook.com/guymichel.carbou/posts/10208798386511739  :

UN POINT DE VUE, PARTIAL, FORCÉMENT…
« LÉGENDE D’UNE VIE » de Stefan ZWEIG, 
par la Cie DE LA PORTE OUVERTE de Castelnau le Lez,
à BÉZIERS.

Voici donc une pièce de Stefan Zweig traduite et adaptée (pour six personnages) par Arlette EYMERY GLAIZE qui, par ailleurs, en a signé également la mise en scène.
(…)

« La Légende d’une vie » est l'une des rares pièces de théâtre de Zweig, jamais jouée en France.

Effervescence dans la maison des Franck pour la présentation publique de la première œuvre poétique de Friedrich, fils du célèbre poète Karl Amadeus Franck, véritable légende portée aux nues par son épouse et son biographe. Écrasé sous le poids de cette figure paternelle, par cette gloire qui le réduit à néant, terrifié par le regard sans pitié des bourgeois et intellectuels de la haute société, Friedrich ne supporte plus de devoir suivre les traces de ce père vénéré de tous. C’est alors que peu à peu la vérité nous sera dévoilée, en même temps qu’elle le sera à Friedrich : le côté obscur... du grand homme refait surface et va libérer, enfin, tous ces personnages de leur armure faite de faux semblants et de certitudes obstinées.
Étrangement, cet auteur du début du siècle dernier, m’est apparu comme l’écrivain disert mais bavard d’un 19e siècle disparu. J’ai beaucoup craint de me retrouver dans l’œuvre d’un de ces dramaturges qui ont fait le bonheur de La Petite Illustration ou du Moniteur des Pharmaciens…

Le rideau s’est levé...

Et c’est alors que le bonheur est arrivé.

Dès les premières répliques, la justesse du ton, l’implication des comédiens, leur effacement derrière leur personnage et derrière le texte, l’homogénéité du plateau ont fait que le spectateur réticent, que j’étais, a adhéré complètement à cette grande fresque grande bourgeoise.
Les caractères sont justes, la diction est parfaite, l’engagement des comédiens est total.
Cette troupe engagée, homogène, talentueuse a porté avec humilité et art un texte qui m’était étranger et a réussi le pari de me faire oublier la forme pour m’entraîner dans la cage de grands fauves dangereux.
La mise en scène, rigoureuse, d’Arlette Glaize, a l’extrême talent de se faire oublier tant elle est juste. Et pour compléter notre bonheur, les costumes, certains créés par la metteure en scène sont d’une grande harmonie.

Une bien belle soirée.


Jean-Paul Alègre - Extraits du discours après représentation - Narbonne 1er juillet 2018 :
Quand on est spectateur de théâtre et qu’on est devant un tel bijou, on ne se pose absolument pas la question de savoir si c’est un spectacle d’amateurs ou de professionnels.
Les scènes entre les deux femmes atteignent un côté de tragédie absolue et en même temps sont d’une tendresse et d’une violence inouïe.
C’est une mise en scène fabuleuse parce qu’on la voit pas… tout paraît naturel.


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